...et bien sans regret, alors!
La profusion de costumes et le talent de certains acteurs rendent le film regardable mais en aucun cas à mon sens un grand
film.
Les
critiques étaient excellentes, l'intention du réalisateur louable:
montrer du point de vue d'une suivante de la reine les
réactions des habitants de Versailles face à l'approche de la
révolution et comment leur mode de vie en vase clos les prive de la
compréhension des évènements.
Voici mon avis en quelques mots:
Les costumes: je vous renvoie à l'excellent blog Le temps de l'Elégance,
où vous trouverez une analyse plus pointue que la mienne. Néanmoins le
choix
des couleurs et de certains modèles m'ont choqué: le vert fluo de la
robe de Madame de Polignac, même en rideau les motifs auraient été
moches; et la robe laçée à l'arrière de la lectrice,
incohérent avec la scène où on la voit se vêtir seule.
La
mise en scène: le huit clos auraient pu être vraiment intéressant, mais
il manque quelque chose à la mise en scène, le
petit plus qui sépare le fil du Film. Par ailleurs en voulant
traiter à la fois du politique et de l'amoureux les deux sont baclés et
les gobelins sont restés sur leur faim. Quelques scènes sont
aussi d'une bêtise sans nom et inutiles, uniquement là pour arracher
l'empathie du spectateur.
Le
langage: si la volonté était de moderniser l'époque alors autant
transgresser les codes historiques franchement, comme le
dernier Trois mousquetaires. Les dialogues m'ont semblé pauvres et
sans grand intérêt. On est loin de la virtuosité d'un Ridicule ou d'un
Molière.
L'actrice
principale: Léa Seydoux, incarnant la lectrice de la reine. Mal
dirigée, elle confère à son personnage une
agressivité incongrue à l'encontre de toute personne qu'elle croise à
l'exception de la reine. Là encore on transgresse ou on respecte, une
hierarchie stricte existait aussi parmis le personnel
de Versailles qui n'est pas rendue.
Je
salue néanmoins la prestation de Diane Kruger qui campe une reine riche
en contradictions. C'est pour moi la première
actrice qui a su exprimer la complexité de ce personnage: le
spectateur s'attache à son côté enfant pour être aussitôt glacé par ses
exigences de reine et ses caprices de femme.
La grande réussite du réalisateur est de nous offrir une reine ni adorable ni détestable et de rendre au personnage son
humanité.
Bon j'espère au prochain film pouvoir vous offrir une critique favorable.
Les gobelins ont vus un certains nombre de navets ces derniers temps qui ne méritaient pas un article. Les adieux à la reine
n'en sont pas un, mais il manque....le géni!
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